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De l'origine du gin
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Nous sommes en l’an de grâce 1853, le 14 août plus précisément.
François Lestetu dit Tchanchès tièsse di bwè est ouvrier à la commune, affecté au déchargement des navires quai de la Batte.
Aujourd’hui, il débarque une cargaison de denrées venant d’Orient et sur le navire, un sarrazin volubile bassine notre Tchantchès avec des histoires peuplées de djinns, esprits maléfiques prenant l’apparence de serpents.
Un wallon n’a peur de rien mais… la nuit suivante, Tchantchès en fait des cauchemars ! Il rêve que des diablotins viennent lui grignoter les orteils. Ce cauchemar est vite oublié car le 15 août, c’est la grande fête, la fièsse en Outremeuse et notre héros passe d’estaminets en bars à Péket pour finalement prendre « un » dernier dans une petite distillerie-épicerie :
« Chez Camille».
Les baies de genévrier sont tellement chères à cette époque de l’année, le vieux bouilleur de cru roublard avait décidé de couper son péket avec un tas d’épices invendues, persuadé que ses clients n’y verraient que du feu !
C’est sans compter sur le fin gosier de Tchantchès. Dès la 1ére gorgée et n’osant jurer en présence du curé, il s’écrie : « NOM DI DJINNS QUI C’EST BON COULA !! » (Par les esprits, que c’est bon !)
Le 1er GIN était créé et il avait un nom : NOM DI GIN